| CASAQUIN, subst. masc. HABILLEMENT A.− Vieilli. Petite casaque d'homme. − P. méton. et fam. 1. Corps. Donner sur le casaquin, sauter, tomber sur le casaquin. Tomber sur quelqu'un à l'improviste; le rouer de coups. Expr. synon. Tomber sur la casaque (G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., préf. de J. Richepin, 1896, p. 60).C'était comme sa bête brute de Coupeau qui ne pouvait plus rentrer sans lui tomber sur le casaquin (Zola, L'Assommoir,1877, p. 751): Mon vieux culottier, je te tombe sur le casaquin samedi matin, pendant que tu dormiras encore; le soleil commencera à briller en même temps que j'arriverai.
Flaubert, Correspondance,1841, p. 82. ♦ Avoir quelque chose dans le casaquin. Être troublé ou malade. − Qu'as-tu sur le casaquin? dit-il à La Pouraille. − Mon affaire est faite, reprit l'assassin (Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 573). 2. [En parlant du vin] Donner sur le casaquin. Monter à la tête. B.− Corsage ajusté porté sur la jupe par les femmes du peuple ou de la campagne. Une petite paysanne de seize ans, en casaquin et en bonnet de toile bleue (Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 614). Prononc. et Orth. : [kazakε
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1546 cazaquin « petit surtout que portaient les hommes » (Palmerin d'Olive, 224a cité par Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 27); 2. 1787 « corsage de femme » (Fér. Crit.). Dér. de casaque*; suff. -in*, l'ital. casacchino n'est pas attesté av. le xviies. (Batt.). Fréq. abs. littér. : 37. Bbg. Jänicke (O.). Zu den slavischen Elementen im Französischen. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 444. − Lew. 1960, p. 306. − Rétif (A.). Affiquets et falbalas. Vie Lang. 1971, p. 455. − Wind 1928, p. 38, 69, 159. |