| CARTEL1, subst. masc. A.− Vieilli. Lettre, avis de provocation en duel, de défi; la provocation elle-même. Cartel de défi; envoyer, recevoir un cartel. Je ne pus me dispenser d'avouer à l'empereur que j'avois reçu d'Eginard un cartel, et que j'allois me battre avec lui (Mmede Genlis, Les Chevaliers du Cygne,t. 1, 1795, p. 306). Rem. On rencontre ds la docum. le sens arch. « placard, pancarte » : Suivant les termes de l'arrêt, on le [Vanini], dépouilla de tous vêtements, fors sa chemise; on lui mit hart au cou, et suspendit aux épaules un cartel...
Gide, Journal,1945, p. 284. B.− [P. réf. à la forme d'une lettre, d'une carte] 1. Cartouche entourant une inscription, une devise, des armoiries. On représentait dans les tableaux des inscriptions morales écrites sur des cartels (Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin,1876, p. 15). ♦ P. méton., BLAS. Écu figurant dans un cartel. L'arbre généalogique aux rameaux touffus chargés de cartels (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 225). 2. P. anal., vx. Encadrement décoratif sculpté entourant un motif, un tableau, un objet et plus particulièrement une horloge. Un baromètre très ancien, dans un cartel de bois doré (Zola, La Joie de vivre,1884, p. 815). ♦ P. méton. Horloge, généralement fixée au mur, entourée d'un cartel. Il (...) écoutait les rouages d'un gros cartel à face plate de chat-huant, vissé sur la maîtresse poutre (Colette, Sido,1929, p. 140). Prononc. et Orth. : [kaʀtεl]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 58. |