| CARMÉLITE, subst. fém. et adj. A.− Subst. fém. Religieuse appartenant à l'ordre du Carmel (cf. carme1). Couvent, monastère de carmélites; la règle des carmélites : 1. la prieure. − (...) Dites-moi encore : avez-vous, par extraordinaire, déjà choisi votre nom de Carmélite, au cas où nous vous admettrions à la probation? Mais, sans doute, n'y avez-vous jamais pensé?
blanche. − Si fait, ma Mère. Je voudrais m'appeler sœur Blanche de l'Agonie du Christ.
Bernanos, Dialogues des Carmélites,1948, II, 1, p. 1587. − P. méton. Les carmélites. Couvent de carmélites. Habiter du côté des carmélites. Le club des Carmélites (Courier, Pamphlets polit.,2elettre partic., 1820, p. 65). B.− Adjectif 1. Qui appartient à l'ordre du Carmel. Une religieuse carmélite s'était chargée de son éducation (Musset ds Lar. 19e). 2. Qui est de la couleur brun clair de la bure des carmélites. Couleur, robe, velours carmélite : 2. Le plastron en satin carmélite, qu'il avait acheté pour le voyage et mis durant son séjour à l'hôtel, s'échappait constamment du gilet...
Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 685. − Emploi subst. masc., rare (cf. C.-L. et A.-B. Berthollet, Éléments de l'art de la teinture, t. 2, 1804, pp. 297-298). Prononc. et Orth. : [kaʀmelit]. Ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. Entre 1317 et 1318 (Le Dit des Moustiers ds Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, t. II, p. 107), attest. isolée; repris au xviies. av. 1679 (De Retz, Mémoires [août 1651] éd. A. Fueillet et J. Gourdault, Paris, 1875, t. III, p. 475 : Elle mena Madame aux Carmélites, avec elle, un jour de quelque solennité de leur ordre). Dér. de carmel*; suff. -ite*; au xvies. St François de Sales et D'Aubigné emploient le mot carmeline (v. ex. ds Hug.), à rapprocher du lat. médiév. carmelini « frères du Carmel », ann. 1340 (in Testamento Johannis Comitis Claromontis [...] apud Baluzium Hist. Arvern. tom. 2 pag. 316 ds Du Cange), qui serait employé pour carmelitae (selon Du Cange, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 173. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972, p. 46. |