| CARESSEUR, EUSE, adj. et subst. A.− Adj. [En parlant d'une pers.] Qui aime à caresser, tendre, sensuel. Doigts, bras, yeux caresseurs; mains caresseuses. De son côté Doucet était bâti pour l'amour physique, ardent et caresseur et rieur (Verlaine, Louise Leclercq,1886, p. 112). − P. anal. [En parlant d'une chose] Qui frôle comme une caresse ou procure une sensation agréable : 1. Et des souffles, des mots à peine murmurés bruirent à nos oreilles, des phrases caresseuses épelées dans un idiome inconnu...
J. Lorrain, Monsieur de Phocas,1901, p. 402. 2. Ce fut ainsi qu'elle commença à connaître les êtres et les choses domestiques. Les enfants vinrent pépier autour de sa cage, l'appelant de vocables adoucis et caresseurs...
Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 217. B.− Subst. Personne qui aime donner des caresses. Il s'était révélé tour à tour fougueux étalon et savant caresseur (J. Richepin, Le Cadet,1890, p. 190). − P. anal. C'est un des morceaux les plus fins et les plus délicats qu'ait modelés le ciseau de ce grand caresseur de marbre (Castagnary, Salons,1874, p. 132). − Au fig. Flatteur (cf. caresse B). Prononc. Seule transcr. ds Lar. Lang. fr. : [kaʀ
εsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1566 adj. caresseur de qqn « qui témoigne de l'amitié à quelqu'un » (L. Le Roy, trad. des Politiques d'Aristote, IV, 10, commentaire ds Hug.); av. 1867 subst. fig. caresseur de « flatteur de quelqu'un » (Balzac ds Lar. 19e); 1867 « personne qui aime à caresser, qui a l'habitude de caresser » (Lar. 19e). Dér. de caresser*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 2. |