| CARBET, subst. masc. Grande case faite de pieux et de branchages : 1. À l'aide de quelques branchages et des palmes, nous avions transformé notre chaloupe en carbet. Nous étions donc à l'ombre. Malgré cela nous pelions, la peau nous tombait de partout et nos visages étaient tellement racornis, que chacun de nous avait l'air de porter un masque.
Cendrars, Moravagine,1926, p. 269. − P. ext. Habitation rudimentaire : 2. Le paysan espagnol ne songe même pas à s'enfermer, même s'il possède quelque chose. Ici, il ne possède rien. Les carbets sont édifiés sur la terre commune, afin que l'homme, sa femme et ses petits puissent s'abriter pour manger et pour dormir.
T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 142. − Spéc., PÊCHE. Hangar pour servir d'abri aux embarcations. Prononc. : [kaʀbε]. Étymol. et Hist. 1. 1614 St Luis de Maranhão, Brésil « conseil communal » (Claude d'Abbeville, Hist. de la Mission des Pères Capucins à l'isle de Maragnan, fol. 116b cité par König, p. 56); 2. 1638 Antilles « lieu pour tenir un conseil » (Les exploits et logements des François dans l'isle de la Guadeloupe ds La Gazette de France cité par Arv., p. 157); 1645 Petites Antilles « grande case » (Coppier, Histoire et Voyage des Indes Occidentales ibid.,); 1643-48 (Le Hirbec, Voyages, p. 22, ibid.). 1 empr. au tupi du nord-est du Brésil, région de S. Luiz de Maranhaõ (Arv.; König); 2 empr. au caraïbe (mêmes sources), les Français ayant transporté aux Antilles le mot d'orig. tupi. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Arv. 1963, pp. 157-158. − Boulan 1934, p. 200. − Flutre (L. F.). De qq. termes usités aux 17eet 18es. sur les côtes de l'Afrique occidentale. Mél. Wartburg (W. von) 1958, p. 226. |