| * Dans l'article "CARAMBOLE,, subst. fém." CARAMBOLE, subst. fém. A.− BOT. Fruit sphérique et de couleur purpurine du carambolier. Viennent ensuite les arbres qui portent la banane (...) la papaye, la carambole, l'atte (...) etc. etc. [Timor] (L. de Freycinet, Voyage de découverte aux terres australes,1815, p. 332). B.− [P. anal. de forme et de couleur] Au jeu de billard,vieilli. La bille rouge; p. méton., partie où l'on ne compte comme gain que les carambolages. ♦ P. métaph. : 1. Le monde est pour lui du billard et rouge en tête la parole
Roule à travers le tapis vert et fait à tout coup carambole
...
Aragon, Le Roman inachevé,1956, p. 185. − Au fig. Dégringolade : 2. ... ça s'écroulait tout d'un coup! Tout soudain la cataracte! ... (...) ça déclenchait d'autres avalanches, une effroyable carambole de toute la paperasse bouillonneuse sur un ouragan de poussière...
Céline, Mort à crédit,1936, p. 413. − Arg. Vol à la carambole (cf. étymol.-hist.). Prononc. : [kaʀ
ɑ
̃bɔl]. Étymol. et Hist. I. 1602 bot. carambolas « fruit du carambolier » (A. Colin, Histoire des Drogues, p. 318 [trad. de l'ouvrage lat. de l'Escluse dans lequel le passage corresp. à celui-ci résume un ouvrage port.] ds Arv., p. 155 : Du Carambolas); 1610 carambole (Hist. de la navigation de I. H. de Linscot Hollandois [...] avec annotations de B. Paludanus, p. 145 [annotation], ibid., p. 156 : Ce fruict que les Portugais et Malabares appellent Caramboles). II. 1792 jeux carambole « boule de couleur rouge utilisée au billard » (Encyclop. méthod., Dict. des Jeux faisant suite au t. III des Mathématiques, p. 21); d'où 1878 arg. vol à la carambole « vol à l'étalage » [par comparaison entre le mouvement des boules de billard et celui des marchandises volées qui passent de complice en complice] (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, p. 139). I empr. (v. attest. supra et Arv., pp. 155-156) au port. carambola « id. », attesté dep. 1563 (Garcia da Orta, col. 12, source indirecte de l'attest. fr. de 1602 ds Dalg.), lui-même prob. empr. au marathe karambal (Dalg.; Mach.; Arv., loc. cit.; König, pp. 55-56; Cor.; v. aussi FEW t. 20, pp. 99-100). Il est prob. réemprunté dans ce sens à l'esp. carambola, terme de jeu de billard dep. début xviies. (Lope de Vega d'apr. Cor.), extension de sens, à cause de la couleur rouge des boules de billard, de carambola « fruit du carambolier » (dep. 1578, ibid.), lui-même empr. au portugais. Fréq. abs. littér. : 4. DÉR. Carambolier, subst. masc.Petit arbre des Indes, cultivé pour son fruit. − [kaʀ
ɑ
̃bɔlje]. − 1reattest. 1783 (Encyclop. méthod. Bot., t. 1); de carambole, suff. -ier*. BBG. − Arv. 1963, pp. 155-156. − Lebel (P.). Carambole, sorte de monnaie. Fr. mod. 1950, t. 18, pp. 3-4. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 66. − Trémaud (H.). Les Français jouent aux quilles. Paris, 1964, p. 142. |