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CARABINE, subst. fém.
A.− HIST. Petite arquebuse.
B.− Mod. Arme à feu du type fusil mais plus légère que celui-ci, généralement à canon rayé :
1. Cette arme était une longue et lourde carabine (...); à l'épaisseur de la crosse et à la culasse puissante du canon, on reconnaissait un ancien fusil à pierre qu'un armurier du pays avait transformé en fusil à piston. Zola, La Fortune des Rougon,1871, p. 13.
SYNT. Carabine de chasse, de foire, de compétition; carabine à air comprimé, à double canon, à viseur, à longue portée, à répétition, à deux coups; à portée de carabine; tir, tireur, championnat à la carabine; carabine à l'épaule, à la main; porter sa carabine à l'épaule, en bandoulière; tirer, être de première force à la carabine; épauler sa carabine; ajuster qqn avec sa carabine; tuer un animal d'un coup de carabine.
− P. méton. Une carabine. Un tireur à la carabine :
2. [Don Felipe Henarez à Don Fernand]. − ... Les yeux de ces bandits ont brillé (...) en apprenant qu'ils protégeaient contre la vendetta du roi d'Espagne le duc de Soria... Vingt-deux carabines se sont offertes à viser Ferdinand de Bourbon... Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées,1842, p. 182.
Prononc. et Orth. : [kaʀabin]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xvies. charabine « petite arquebuse à rouet et à âme lisse » (Chron. bordelaise ds DG); 1611 carabine « id. » (Mém. de la Société de l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 1916, p. 72 ds IGLF Techn.), terme hist. dep. Fur. 1690; 1694 « arme à feu légère à canon rayé » (Corneille). Subst. fém. dér. de carabin* « soldat de cavalerie légère » (proprement « arme des carabins »). Fréq. abs. littér. : 307. Fréq. rel. littér. : xixes. a) 333, b) 1 127; xxes. : a) 240, b) 272. Bbg. Rupp. 1915, pp. 49-50. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 116, 370.