| CAQUETEUR, EUSE, subst. et adj. A.− Subst. Celui, celle qui caquette, qui bavarde de façon intempestive. B.− Adj. Qui caquette, qui rappelle la manière d'une personne qui caquette : 1. Ses desseins [du docteur] à l'égard de cette enfant [Flore], qu'il décrassait, instruisait et formait (...) furent diversement interprétés par la caqueteuse bourgeoisie de la ville, dont les disettes accréditaient (...) de fatales erreurs.
Balzac, La Rabouilleuse,1842, p. 396. 2. Comment va Caroline? Perd-elle un peu le ton rapporteur et caqueteur qu'elle avait avant mon départ?
Stendhal, Correspondance,t. 1, 1842, p. 4. Prononc. et Orth. : [kaktœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1718-1835. Étymol. et Hist. 1507 subst. masc. caqueteur « personne qui caquette et babille beaucoup » (N. de La Chesnaye, Condamnation de Banquet − Rec. Fournier p. 267a − cité par H. Lewicka ds Kwart. neofilol., t. 1, 1954, p. 76); 1555 subst. fém. caqueteuse (Comptes du monde adventureux, p. 205 ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. de caqueter*; suff. -eur2*. À noter les synon. caqueteresse 1320 (caqueter*) et caquetière, subst. fém. 1536 (R. de Collerye, Rondeaux, 83 ds Hug.) − 1611, Cotgr. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, pp. 32-45. |