| CAQUER, verbe trans. A.− Préparer le poisson pour le mettre en caque en particulier en lui ôtant les ouïes et les entrailles. Caquer le hareng. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. dont Ac. 1798-1932. B.− P. ext. Mettre en caque 1. [le poisson, en particulier les harengs] Synon. usuel encaquer. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. dont Ac. 1835-1932. 2. [de la poudre, du salpêtre, du suif fondu] Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. dont Ac. 1932. Prononc. et Orth. : [kake]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1340 « couper les ouïes des harengs, les saler pour les empiler dans des tonneaux » part. passé adjectivé harens cakés (Cart. de l'hôpital St Jean-en-l'estrée d'Arras, Richaud, 132, Delb. ds Quem.); 2. 1832 p. anal. « mettre de la poudre ou du salpêtre dans des barils » (Raymond). Empr. au m. néerl. caken « faire une incision sous la branchie gauche des harengs pour enlever une partie des viscères », néerl. kaken « mettre en caque », dér. de cake (n. néerl. kaak) « mâchoire, joue; ouïe, branchie » (De Vries Nederl.; De Vries) d'orig. discutée. L'opinion souvent avancée selon laquelle ce procédé aurait été inventé en 1384 par Willem Beukelszonn, citoyen de Biervliet, est en contradiction avec le fait que le m. fr. caqueharenc « hareng préparé », empr. au néerl. caecharine « id. » est attesté dès 1332 (Gdf.). Le sens de « mettre en caque » peut être, comme en néerl. (v. De Vries), naturellement issu de celui de « préparer pour mettre en caque », avec cependant infl. probable de caque* (Bl.-W.5; v. aussi EWFS2). DÉR. 1. Caquage, subst. masc.a) Façon de préparer les harengs en vue de les mettre en caque; action de les y mettre (cf. caque A). b) P. ext. Action de mettre en tonneau de la poudre, du salpêtre, du suif (cf. caque B). ,,Lorsqu'il s'agit de harengs, on dit plutôt encaquer`` (Ac. 1932). − [kaka:ʒ]. Ds Ac. 1762-1932. − 1reattest. 1730 (Savary des Bruslons, Dict. univ. de Commerce, Suppl. ds DG); de caquer, suff. -age*. 2. Caqûre, subst. fém.Débris de harengs, provenant du caquage et employés comme engrais. Attesté dep. Littré, ds Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. 20eet Quillet 1965.− Seule transcr. ds Littré : ka-ku-r'. − 1reattest. av. 1877 (Euzé, La France agricole, carte no7 ds Littré Suppl.); de caquer, suff. -ure*. BBG. − Behrens D. 1923, p. 60, 61 (s.v. caquage). |