| CAPONNIÈRE, subst. fém. A.− FORTIF. Chemin enterré qui, dans une enceinte fortifiée, permet le passage d'un ouvrage à l'autre : Il établit des engins de guerre formidables, qu'il protège par les bastions, les caponnières, les saillants, les fossés garnis d'écluses pour déformer subitement l'aspect d'un siège; ...
Valéry, Variété 1,1924, p. 252. Rem. On rencontre dans ce sens la forme chaponnière ds Ac. 1842, Littré, Lar. 19e, Lar. 3, DG. B.− P. anal., CH. DE FER. Niche aménagée dans la paroi d'un tunnel permettant aux ouvriers de s'abriter au passage d'un train (cf. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 495). Prononc. et Orth. : [kapɔnjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1671 « abri de fortification » (Pomey). Empr. à l'ital. cap(p)oniera attesté comme terme milit. au xviies. (Montecuccoli ds Batt.) et au sens propre de « cage où l'on engraisse les chapons » au xives. sous la forme du lat. médiév. caponaria (DEI), dér. de cappone (chapon*); les rapports de capponeria et de l'esp. caponera terme milit. au xviies. (Al.) sont difficiles à établir. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Hope 1971, pp. 279-280. − Kohlm. 1901, p. 16. − Rupp. 1915, p. 49. |