| CAPONNER, verbe. A.− Emploi trans. Flatter, flagorner : 1. [L'aide du bourreau :] − ... petit z-à petit je commence à jouer du radouci, je fais, comme on dit, l'âne pour avoir du son, je vous la mitonne, je vous la caponne [la marchande de vin]...
Balzac,
Œuvres diverses,t. 1, 1850, p. 575. B.− Emploi trans. ou intrans., fam. Moucharder. Si tu as peur, si tu caponnes, je me chargerai de l'affaire (A. Arnoux, Le Rossignol napolitain,1937, p. 242): 2. Les écoliers admettent en principe qu'ils sont naturellement en ligue contre le maître, qu'en aucun cas il ne faut dénoncer un camarade; ce serait caponner; ...
Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 257. Prononc. et Orth. : [kapɔne]. Ds Ac. 1718-1798 (avec le sens de user de finesse au jeu). Ds Ac. 1835-1932 (avec le même sens que supra). Étymol. et Hist. [1701 d'apr. Bl.-W.1-5]. A. 1. 1704 arg. de collège « tromper ses camarades » (Trév.) − 1771 (Ibid.); 2. 1740 « filouter au jeu » (Ac.). B. 1. 1808 « dénoncer ses camarades » (D'Hautel, Dict. du b. lang.); 2. 1845 « flagorner » (Besch.). Dénominatif de capon*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2. |