| CAPITULARD, ARDE, subst. et adj. Fam. et péj. A.− (Personne) qui capitule, qui se résout facilement à capituler* (cf. capituleur) : 1. Ce n'est pas Assi et consorts qui ont vaincu ces jours-ci, c'est Louis Blanc et les maires capitulards, venant au nom de la fraternité faire tomber les chassepots des mains des bataillons de l'Ordre.
E. et J. de Goncourt, Journal,1871, p. 754. − P. métaph. Les capitulards de toutes les forteresses de la conscience (Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 238). B.− P. ext. (Personne) qui esquive habituellement le danger, la difficulté : 2. Je remuais sans cesse, vibrant, enfiévré, mal à l'aise, énervé à l'excès. Puis je me fis un raisonnement de capitulard : « Ça ne m'engage à rien de me coucher. Je serai toujours mieux, pour me reposer, sur un matelas que sur une chaise. »
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Les Sœurs Rondoli, 1884, p. 1272. Prononc. : [kapityla:ʀ], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist. 1871 (Verlaine,
Œuvres posthumes, t. 2, Souvenirs et promenades, p. 167 : ces infortunés capitulards de généraux). Dér. du rad. de capituler*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Darm. 1877, p. 89. |