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CAPITALISATION, subst. fém.
A.− Accumulation d'intérêts ou de bénéfices de manière à former ou à grossir un capital. Taux de capitalisation :
1. ... quand la production serait quadruplée, décuplée, centuplée, la propriété, par sa puissance d'accumulation et ses effets de capitalisation, absorberait bien vite et les produits et les capitaux, et la terre, et jusqu'aux travailleurs. Proudhon, Qu'est-ce que la propriété?1840, p. 292.
− P. métaph. Accumulation, économie :
2. Je crois (...) qu'il y a (...) une capitalisation des biens de l'humanité et de l'univers qui se forme par des accumulations lentes et successives, avec d'énormes déperditions, mais avec un surcroît incessant... Renan, Dialogues philos.,1876, p. 51.
B.− P. méton. ,,Estimation de la valeur d'une rente ou d'un droit productif de revenu d'après les arrérages qui sont payés`` (Cap. 1936). Capitalisation d'un rendement net (Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 378).
− BOURSE. Capitalisation boursière. Estimation de la valeur globale des actions d'une société d'après les cours de la bourse (d'apr. L'Univers écon. et soc., 1960, p. 3012).
Prononc. et Orth. : [kapitalizasjɔ ̃]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Dér. de capitaliser*; suff. -(a)tion*. Ne figure pas ds Boiste 1829 (Lar. Lang. fr.). Fréq. abs. littér. : 8.