| CAP2, subst. masc. A.− MARINE 1. Direction de l'avant (c'est-à-dire de la tête) du navire vers un point quelconque. Mettre le cap sur. Se diriger vers : 1. Il n'est que temps de redresser la route, et vite, pendant l'éclaircie, la Sèvre met le cap sur Brest, ne sifflant plus, se hâtant, avec un grand espoir d'arriver. Mais le rideau lentement se referme et retombe. On n'y voit plus, la nuit vient, il faut remettre le cap au large.
Loti, Mon frère Yves,1883, p. 291. − Virer cap pour cap. ,,Prendre une direction opposée à celle qu'on suivait`` (Ac. 1878-1932). − Loc. fig. [Le suj. désigne une pers. ou un groupe de pers.] Mettre le cap sur. Se diriger vers, aller voir. Changer de cap. Prendre une nouvelle direction; [dans le domaine de la pol.] modifier la ligne politique jusqu'alors suivie : 2. De midi à quatre heures, Rodolphe mit tour à tour le cap sur toutes les maisons de connaissance; il parcourut les quarante-huit quartiers et fit environ huit lieues, mais sans aucun succès.
Murger, Scènes de la vie de Bohème,1851, p. 116. 2. P. méton. Avant du navire dirigé sur un point. Présenter le cap à terre (cf. Verne, L'Île mystérieuse, 1874, p. 407). B.− AÉRON. Angle que forme la route suivie par l'avion et la direction du nord. Cap magnétique, cap au compas, cap géographique ou vrai (cf. A.-B. Duval, L. Hebrard, Traité pratique de nav. aérienne, 1928) : 3. Moi, j'ai admirablement réglé le pas de mes hélices, et je tiens mon cap à un degré près. Ça doit émerveiller Dutertre, si toutefois il observe un peu le compas...
Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 284. Prononc. et Orth. : [kap]. Ds Ac. 1835-1932. Homon. cape. Étymol. et Hist. 1529 mar. (J. Parmentier, J. du voyage ... ds Jal : nous mismes le Cap au sud-sud-est). Empr. à l'a. prov. cap au sens de « extrémité ». |