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CANTON, subst. masc.
A.− Usuel. [En France] Division administrative regroupant plusieurs communes, élisant un conseiller général, et comportant en principe un tribunal d'instance, un percepteur et un délégué cantonal*. Le chef-lieu du canton.
Région. (Canada). Division territoriale établie dans le domaine de la couronne :
1. ... on les [ces patentes] divise en districts de six milles quarrés, connus sous le nom de townships, contenant 23 400 acres. Chacun de ces cantons est ensuite subdivisé en trente-six lots d'un mille quarré, contenant 650 acres. Crèvecœur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 3, 1801, p. 155.
[En Suisse] Chacun des États qui composent la Confédération Helvétique. Les treize cantons suisses (anc.).
B.− Vieilli et littér. Certaine étendue de pays. Endroit, lieu, région :
2. Il y avait un berger qui gardait les chamelles d'un village aux bords de ce lac, dans un canton désert et inhabité de cette haute montagne. Lamartine, Voyage en Orient,t. 2, 1835, p. 240.
1. [P. réf., ou imitation de l'expr. pascalienne : (l'homme) égaré dans ce canton détourné de la nature (Pensées, éd. Brunschwicg, II, 72)] Un canton insignifiant de l'univers. La terre (Guéhenno, Journal d'une « Révolution » Été, 1937, p. 35).
2. Portion limitée d'un territoire :
3. ... chez les anciens peuples, chaque canton, chaque cité, par la différence de son langage, étant isolé de tout autre, il en résultait un chaos favorable à l'ignorance et à l'anarchie. Volney, Les Ruines,1791, p. 105.
P. anal. Place assignée à quelque chose :
4. ... C'est lui [Deleuze] qui, rassemblant leurs tribus différentes, En de riches herbiers et de nombreux cartons, Aux peuples végétaux assigne leurs cantons... J. Delille, Les Trois règnes de la nature,1808, p. 58.
Spéc. Partie déterminée d'un territoire (en vue d'une certaine destination). Canton de chasse, de bois :
5. Roussard, l'ermite solitaire, l'usufruitier de la combe aux mûres, était le seul maître de ce canton de bois et reconnu comme tel par tous les autres lièvres, ... Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 120.
En partic., CH. DE FER. Zone dont l'entretien et la surveillance sont assurés par une brigade d'agents; section de voie entre deux postes de cantonnement*.
P. métaph., littér. Partie, région (d'une chose abstraite) :
6. On le devinait de plus d'une érudition prodigieuse dans le canton de ses recherches personnelles, qui était l'histoire de l'église aux premiers siècles. Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 168.
C.− HÉRALD. ,,1. Se dit des quatre angles de l'écu. Canton dextre du chef, de la pointe; canton senestre du chef, de la pointe. 2. Pièce carrée qui occupe l'angle dextre ou l'angle senestre de l'écu. 3. Se dit également des vides laissés par la croix`` (L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 757).
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃tɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. 1243-47 « coin » canton de la ville (Ph. de Novare, Mém., 2, 91 ds T.-L.); 2. 1275 hérald. (Walford's Roll, version Leland, I, 23 ds G.-J. Brault, Early Blazon, Oxford, 1972, p. 136); 3. 1775 « subdivision d'un arrondissement » (Turgot, Mém. sur les municipal. ds Rob.); 1789, 22 juin (Le Point du jour d'apr. Brunot t. 9, p. 1019); cf. décret du 22 déc. 1789, Brunot, loc. cit., v. aussi Frey, p. 78; 4. 1835 eaux et forêts (Ac.); 5. [le dér. cantonnier est attesté dep. 1832] 1845 p. et ch. (Besch. Suppl.). B. 1467 « chacun des États composant la Confédération suisse » canton de Fribourg (Comptes Trés. 129, Archives nat. ds Pat. Suisse rom.). A. empr. à l'a prov. canton « coin, angle » (av. 1218 ds Rayn.), dér. de can « côté, bord », v. chant « côté »; cf. au sens 4 l'indication de Littré, s.v. cantonnier sur l'organisation de l'entretien des routes établie en Languedoc par le marquis de Nisas [1660-1754]. B le mot est venu de l'Italie du Nord où cantone est passé du sens de « coin » à celui de « portion de territoire », dès l'an 1000; le nom de canton aurait été employé pour désigner les États de l'ancienne Confédération suisse, par des marchands et ambassadeurs italiens venus à Fribourg, puis aurait été adopté par les chancelleries fribourgeoise (1467, supra) puis genevoise (d'apr. Pat. Suisse rom.). Fréq. abs. littér. : 949. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 486, b) 1 103; xxes. : a) 798, b) 842. Bbg. Kohlm. 1901, p. 16. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 188. − Wind 1928, p. 46.