| CANONNER1, verbe trans. ARTILL. Attaquer, battre à coups de canons. Canonner une place, un camp, un retranchement (Ac. 1798-1832); cf. également Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 110 :Dès le matin du 9, les Allemands canonnent violemment ces positions...
Foch, Mémoires,t. 1, 1929, p. 124. − Emploi pronom. réciproque. Les navires se canonnent à outrance (Du Camp, En Hollande,1859, p. 15). − P. métaph. Mon père canonnait à coups de pommes les polissons du village (E. et J. de Goncourt, Journal,1857, p. 387). Rem. Un ex. de Frapié, La Maternelle, 1904, p. 110 dans lequel le part. prés. employé comme adj. n'a qu'une valeur expressive et signifie « agressif comme quelque chose qui bat le canon! ». La mère Doré est grande, robuste, la poitrine canonnante, les bras nus (Frapié, La Maternelle, 1904, p. 110). Prononc. et Orth. : [kanɔne], (je) canonne [kanɔn]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Cf. canonner2. Fréq. abs. littér. : 47. |