| CANONISTE, subst. masc. (Celui qui est) spécialiste de droit canon : 1. Il [le Pape] avait répondu dans les commencements à Saint-Amour reçu par lui en audience particulière, et qui le voulait mettre sur le fond : « Et puis, voyez-vous, ce n'est pas là ma profession; outre que je suis vieux, je n'ai jamais étudié la Théologie ». − « Le Pape n'est pas Théologien, il est Canoniste, disait à Saint-Amour le Père Ubaldino, ... ».
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 516. Rem. On rencontre ds la docum. un emploi adj. « qui est propre aux canonistes » : 2. Ce passage d'une signification formelle à une signification matérielle de la raison, toujours manifeste lorsqu'il s'agit de légitimer un droit matériel et économique, rend bien compte des transformations que la théorie canoniste a fait subir à l'idée du justum pretium.
J. Vuillemin, L'Être et le travail,1949, p. 93. Prononc. et Orth. : [kanɔnist]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début xves. « versé dans la science du droit canon » docteur canoniste (Traict. de Salem., ms. Genève 165, fo80 rods Gdf. Compl.). Dér. de canon2*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 8. |