| CANONICAT, subst. masc. A.− HIST. Bénéfice de chanoine dans une église cathédrale, une collégiale; bénéfice de chanoinesse. Synon. anc. chanoinie.Obtenir, postuler un canonicat (Ac. 1798-1932). Ces biens partagés (...) prirent le nom de prébende, de canonicat, de commende (Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 2, 1803, p. 367): À quinze ans on l'avait fait entrer au chapitre de chanoinesses auquel elle appartenait, espèce de couvent mondain qui interdisait le mariage, mais qui permettait le monde. Quand la Révolution était venue ouvrir les cloîtres et racheter ces canonicats de femmes, il était trop tard, elle avait passé trente ans, et ses vœux étaient irrévocables.
Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 69. − P. ext. Emploi lucratif, sans travail et sans fatigue. M. Méneval (...) eut besoin de repos. L'Empereur le plaça alors auprès de Marie-Louise. C'était un canonicat, disait-il, une vraie sinécure (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 2, 1823, p. 134). B.− Dignité de chanoine. Obtenir le canonicat. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. à partir de Besch. 1845 et du xxesiècle. Prononc. et Orth. : [kanɔnika]. Littré : ,,Le t ne se lie pas; au pluriel l's se lie.`` Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1611 « bénéfice de chanoine » (Cotgr.); 2. 1798 fam. « sinécure » (Ac.). Empr. au lat. eccl. canonicatus « id. » (xiies. ds Mittellat. W. s.v., 178, 8), dér. de canonicus (chanoine*). Fréq. abs. littér. : 19. |