| CANFOUINE, CAFOUINE, subst. fém. Populaire A.− Chambre. Avez-vous dans votre canfouine de quoi faire chauffer de l'eau? (L. Daudet, Fantômes et vivants,1914, p. 192). − Péj. Logement rudimentaire, souvent malpropre et sombre : 1. Le « commandant », assis sur un billot, surveillait la reprise en fumant d'immenses cigares des Antilles, trouvés dans une canfouine de douanier...
J. de La Varende, Man d'Arc,1939, p. 219. Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. canfouiné, « caché dans une canfouine ». J'saurai bientôt où il est canfouiné [Monsieur Louis] C'est moins difficile que de le pister jusqu'ici (...) Deux mots soufflés à l'oreille des roussins, et ça suffira (J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile, 1943, p. 320). ♦ Arg. milit. Abri des tranchées (cf. Esn. 1966). B.− P. méton. Boue : 2. Au défilé! Un! Deux! Un! Deux!... T'en veux pas des belles manœuvres?... Ah! Ah! Mon lascar!... Utilisez donc votre terrain!... Tu dois être calé là-dedans?... T'en as assez vu des terrains?... Tu sais maintenant comment c'est fait?... les poireaux? La cafouine autour?... Hein?... Mais t'aimais mieux les étoiles!... Ah! Tu changes d'avis?... T'es pas long!... Astronome alors?... Astronome!... T'iras au « 1ertélescope »! Régiment de la lune!... Non? Tu veux rien de ce que je te présente?...
Céline, Mort à crédit,1936, p. 694. Étymol. et Hist. 1883 « chambre » (L. Larchey, Dict. hist. d'arg., 2esuppl., p. 27). Mot dialectal, particulièrement angevin (Verr.-On. canfouine : cahute, vieille maison, chaumière, v. aussi Sain. Lang. par., p. 286) d'orig. inc. FEW t. 23, p. 2b. Une dérivation du lat. furnus (four*) avec préf. péj. ca- n'est pas impossible; cf. les termes dial. FEW t. 3, pp. 907b-908a : cafournat « petit cabinet sombre », cafouno « logement mal propre ». Fréq. abs. littér. Canfouine : 1. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 286. |