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CAMISARD, subst. masc.
[P. réf. aux calvinistes des Cévennes qui, après la révocation de l'Édit de Nantes, se révoltèrent pour défendre leur liberté] Protestant (trop) zélé. Il aurait écrit, étant ministre de l'instruction, sur un maître d'école, zélé protestant : « délivrez-moi de ce camisard... » (Michelet, Journal,1844, p. 566).
Rem. Attesté ds Lar. 20eet Quillet 1965.
− Arg. Soldat des compagnies de discipline (France 1907).
Prononc. et Orth. : [kamiza:ʀ]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. [xviies. ds Lar. Lang. fr. sans attest.]; 1703 (Relation de la défaite des Camisars à la tour de Billot ds Devic, Vaissete, Hist. génér. de Languedoc, t. 14, col. 1733, Toulouse, 1876 : les Camisars, au nombre de douze cents bien armez); 1753 camisards ou Camisars ds Encyclop. t. 3. Dér. du languedocien camiso « chemise » (Mistral), les camisards, dans leurs attaques de nuit, mettant une chemise blanche par-dessus leurs vêtements, pour se reconnaître entre eux, v. chemise et camisade; suff. péj. -ard*. [Au xives. Lou Camisard était d'apr. Mistral le surnom d'un condottière prov. qui ravagea les Basses-Alpes]. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Darm. 1877, p. 89. − Sain. Lang. par. 1920, p. 317.