| CAMERLINGUE, subst. masc. Cardinal de curie assurant l'administration temporelle de l'Église pendant la vacance du siège pontifical : La dignité la plus éminente à la cour de Rome, en apparence, est celle de camerlingue; il remplit l'office de ministre des finances... Le camerlingue est le chef du gouvernement pendant l'espace de temps qui s'écoule entre la mort du pape et la réunion des cardinaux...
Stendhal, Rome, Naples et Florence,t. 2, 1817, p. 358. − Emploi subst. apposé. Cardinal camerlingue (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 485). Prononc. et Orth. : [kamε
ʀlε
̃:g]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,L'u est nécessaire, pour donner au g un son fort.`` Étymol. et Hist. 1418 camerlin (Arch. Frib., Comptes des trésoriers, no31 ds Gdf. Compl.); 1572 camerlingue (Belleforest, trad. de Ruscelli, Epistres des Princes, 208b ds Fr. mod., t. 5, p. 72). Empr. à l'ital. camerlingo attesté ds Batt. dep. le xives. issu du germ. kamerling « chambellan » (FEW t. 16, p. 299a; DEI), v. chambellan. Fréq. abs. littér. : 4. DÉR. Camerlingat, subst. masc.Fonction, dignité de camerlingue. − [kamε
ʀlε
̃ga]. Ds Ac. 1718-1878. Camerlinguat ds Ac. 1694. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,Trév. écrit camerlinguat`` (u est inutile devant a). − 1reattest. 1570, 8 mai (Négoc. de la France dans le Lev., III, 113 ds Gdf. Compl.); de camerlingue, suff. -at*. BBG. − Hope 1971, p. 32. |