| CAMBRÉSINE, subst. fém. Fine toile de lin fabriquée dans le nord de la France. − P. ext. Toile de coton. ♦ P. méton. Coiffe paysanne en toile : − « Tout est prêt, mon fils, » dit simplement la vieille, raide et droite sous sa cambrésine, la coiffe aux barbes jaunies, qu'elle ne quittait pas même pour les grandes fêtes.
A. Daudet, Le Nabab,1877, p. 208. Prononc. et Orth. : [kɑ
̃bʀezin]. Ac. Compl. 1842 : cambrasine. Besch. 1845, Lar. 19e, Littré : cambrésine. Lar. 19e: ,,On dit aussi cambrasine.`` À comparer avec Lar. 19eSuppl. 1878 : ,,Cambrasine, on dit aussi cambrésine.`` Quillet 1965 note également ces 2 formes. Guérin 1892 admet cambrésine et cambraisine. Nouv. Lar. ill. traite séparément cambrai (batiste : ,,on l'appelait aussi cambrésine``), cambrasine (toile fine du Levant) et cambrésine (tissu de lin). La forme cambrai se trouve encore ds Lar. 20e, ds Rob. (,,on l'appelle aussi cambrésine``) et ds Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1580 cambresine « sorte de toile » (Inv. de Magallonne du Port, p. 119 ds Gay); 1657 id. « toile de coton des Indes » (Laboullaye-Le-Gouz, Voy., 1657 ds Gdf. Compl.); 1723 id. « toile de lin claire et fine fabriquée à Cambrai » (Savary des Bruslons, Dict. universel de comm., s.v. Cambrai). Dér. de Cambrai, ville du nord de la France où se fabriquait à l'orig. cette toile; suff. -ine*, avec -s-, consonne de liaison, d'apr. Cambrésien; d'apr. Höfler, p. 31, il s'est établi à partir du xviiies. une distinction entre cambrasine « toile de coton des Indes » et cambrésine « toile de lin fine qui se fabriquait à Cambrai », synon. de toile de Cambrai, 1453, cambrai, 1566, ibid. |