| CAMBRIOLEUR, EUSE, subst. Personne qui cambriole. Cambrioleur professionnel; une circonspection, une immobilité de cambrioleur. L'hôtel de l'avenue d'Iéna, alors inhabité, reçut la visite nocturne d'un cambrioleur (A. France, La Révolte des anges,1914, p. 276):1. ... pour un délinquant, être pincé portant une arme à feu c'est aggraver si lourdement la peine encourue que les cambrioleurs préfèrent se passer de revolver ou brandir, pour faire peur, un pistolet d'enfant; ...
Morand, Londres,1933, p. 104. ♦ P. métaph. Si les mystiques sont les grands seigneurs de l'invisible, les spirites en sont les cambrioleurs (Green, Journal,1939, p. 178). − [P. réf. à Arsène Lupin, héros des romans policiers de Maurice Leblanc] Gentleman-cambrioleur. Personnage ambigu, gentleman dans le monde, cambrioleur en cachette : 2. Le gentleman-cambrioleur, si commun dans nos villes d'eaux, popularisé par nos pièces de théâtre, est inconnu à Londres, où il est impossible de faire illusion au point de passer pour un gentleman quand on n'en est pas un.
Morand, Londres,1933, p. 103. − P. hyperb. Voleur : 3. Réclamation du déménageur de Cochons que je n'ai pu payer le jour même. Ce cambrioleur qui a détruit une partie de notre pauvre mobilier promet de me relancer dans huit jours.
Bloy, Journal,1904, p. 231. Prononc. et Orth. : [kɑ
̃bʀijɔlœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Transcr. sans yod de passage à la 3esyll. ds Passy 1914 et Warn. 1968 (cf. aussi Littré). Lar. Lang. fr. donne [o] fermé pour la 3esyllabe. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1828-29 cambrioleur, cambrioleuse (Vidocq, Mémoires, t. 4, p. 76 et 123). Dér. de cambriole*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 184. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 216, 270, 283. |