| CAMALDULE, subst. Religieux, religieuse de l'ordre du même nom. Le camaldule ressent des picotements de volupté à chacun des coups dont il se déchire le corps (Flaubert, La 1reÉducation sentimentale,1845, p. 242):Le bandeau fut attaché : le front altier de Lélia fut à jamais enseveli. « Reçois ceci comme un joug, chanta l'abbesse d'une voix sèche et cassée, et ceci comme un suaire », ajouta-t-elle en l'enveloppant du voile. La camaldule disparut alors sous un drap mortuaire.
G. Sand, Lélia,1839, p. 455. Prononc. et Orth. : [kamaldyl]. Ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. 1694 (Corneille, s.v. Camaldoli [...] Nous n'avons en France qu'un Couvent de Camaldules ou de Camaldolites, qui est auprès de Gros-bois). Du topon. Camaldoli (lat. Campus Malduli d'apr. Du Cange t. 2, p. 38a et DEI), lieu de Toscane situé près d'Arezzo où cet ordre fut fondé par St Romuald au début du xies., de là il s'étendit d'abord en Italie puis en France, au xviies. (Théol. cath., 1425). Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971, p. 11. |