| CALMEMENT, adv. D'une manière calme, avec calme. Parler, écouter, respirer calmement; une voix calmement impérieuse : 1. J'attendais, l'aube vint, dolente, terne encore (...)
Préparant calmement, dans le silence pur,
La naissance inquiète et chaste de l'aurore...
A. de Noailles, Les Éblouissements,1907, p. 170. 2. Nous revenions vers ce pays où la vie se développe calmement comme un large fleuve.
Alain-Fournier, Correspondance[avec J. Rivière], 1908, p. 47. 3. J'ai peur que nous n'ayons fait tous les deux une folie, ajoutai-je en lui [à Vanessa] prenant la main à mon tour, dans le besoin que j'avais de savoir qu'elle ne m'abandonnait pas. Vanessa haussa les épaules et sembla chasser une pensée importune. − Veux-tu me donner des remords? Elle se tourna vers moi et ses yeux étincelèrent calmement.
Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 267. Prononc. : [kalməmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1552 « de manière calme » [en parlant d'un navire] (Ronsard, Amours, p. 47. ds IGLF Litt.); 1611 [en gén.] (Cotgr.). Dér. de calme2* suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 88. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 55. |