| CALMAR1, subst. masc. Vx. Étui où l'on mettait les plumes à écrire : ... quel qu'en soit le nombre [des sens de « timbre »], nous ne les confondons jamais, pas plus que nous ne sommes troublés par la distance qu'il y a entre calmar, au sens de plumier, et calmar, au sens de seiche monstrueuse : ...
Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, p. 27. Prononc. et Orth. : [kalma:ʀ]. Calmar ds Ac. 1798. et 1835; cf. aussi Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. 20eLittré, DG, Guérin 1892, Rob. et Quillet 1965. Var. calemar ds Ac. Compl. 1842, cf. aussi Land. 1834, Gattel 1841, Lar. 19eet DG (qui considèrent cette forme comme vieillie), Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965. On trouve également cette forme écrite avec t : calemart ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965. Calamar ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e(vieilli). Étymol. et Hist. 1464 calmart « écritoire portative » (J. Lagadeuc, Cathol., Quimp. ds Gdf. Compl.); 1471-72 calemart (Compt. de René, p. 241, ibid.); 1606 calamar, calmar (Nicot); qualifié de « hors d'usage » dep. Rich. 1680. Empr., peut-être par l'intermédiaire de l'a. prov. calamar (fin xiiies. ds Rayn.), à l'ital. calamaro « id. » (forme dial. attestée dep. la 1remoitié du xives., Marco Polo volgar. ds Batt.; forme toscane calamaio dep. la 2emoitié du xiiies., Rustico di Filippo, ibid.) issu du subst. b. lat. calamarium (attesté en lat. médiév. au sens de « écritoire » dans la 1remoitié du xiies., Petrus Casinensis [du Mont Cassin] ds Mittellat. W. s.v., 49, 53), substantivation de l'adj. calamarius (calamaria theca « boîte pour les roseaux à écrire », Suétone ds TLL s.v., 117, 11); étant donnée la 1reforme relevée en fr. et l'enracinement du mot dans le domaine ital. (cf. Mittellat. W., s.v. calamarium et F. Arnaldi, Latinitatis Italicae Mediae Aevi, Bruxelles, 1939, s.v. calamaris), cette hyp. (FEW t. 2, 1, s.v. calamus, Dauzat 1973, DEI, Cor.) est préférable à celle d'un empr. direct au lat. calamarium. |