| CALLIPYGE, adj. A.− [P. allus. à la statue antique de Vénus Callipyge; en parlant d'une pers.] Qui a de belles fesses, harmonieusement arrondies. Les danseurs sont sûrs d'eux-mêmes, vigoureux, callipyges (Colette, La Jumelle noire,1938, p. 189). − Emploi subst., p. iron. Paris est bon enfant. Il accepte royalement tout; il n'est pas difficile en fait de Vénus; sa callipyge est hottentote (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 703). B.− P. ext., et p. iron., rare. [En parlant d'une partie du corps humain, d'une chose concr. ou abstr.] Qui est de forme arrondie, gros et gras. Faces callipyges d'Ernest Renan, ou de Francisque Sarcey (Bloy, La Femme pauvre, 1897, p. 44); artichauts callipyges (J. Laforgue, Moralités légendaires, 1887, p. 147); époque callipyge (Hugo, Les Châtiments,1853, p. 304). Prononc. et Orth. : [kal(l)ipi:ʒ]. [ll] double ds Land. 1834, Gattel 1841, Littré et DG; [l] simple ds Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; possibilité de prononcer avec [l] ou [ll] ds Pt Rob. Étymol. et Hist. An II [1794] Vénus callypygis (Encyclop. méthod. Antiquités, Paris, t. 5, p. 799), graphie isolée; 1833 callipyge (Balzac, Théorie de la démarche, p. 633). Empr. au gr.
κ
α
λ
λ
ι
́
π
υ
γ
ο
ς « aux belles fesses », peut-être à travers une forme latinisée *callipygis, anal. de depugis « sans fesses » attesté ds Horace, Satires, 1, 2, 93 (contrairement aux indications de Gaffiot et Forc. *callipygis ne semble figurer ni dans Horace, Satires, 1, 2, 93, ni ds Ps. Acronis, Scholia in Horatium vetustiora, Lipsiae, t. 2, 1904, p. 29, in sermones, 1, 2, 92-93). Fréq. abs. littér. : 8. |