| CALLIGRAPHIE, subst. fém. A.− Art de former des caractères d'écriture élégants et ornés; art du calligraphe. ... de petits tableaux, chefs-d'œuvre de calligraphie qui sont des versets du Koran... (Du Camp, Le Nil,1854, p. 35): 1. Il avait une calligraphie à lui, une bâtarde fantaisiste, pétaradante d'enjolivements et d'arabesques, ...
Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,1893, 2etabl., 1, p. 61. − P. méton.
Œuvre exécutée avec une écriture appliquée, soignée : 2. ... il existe une copie du Livre des Comptes de Joseph Kammerer, une copie abrégée mais d'époque, une belle calligraphie de la fin du xviiie, sur beau papier, à la bibliothèque de la Chambre des Députés, à la Réserve.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 140. B.− Péj. Écriture sans personnalité. Calligraphie enfantine (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 371). − P. ext. et iron. Peinture ou dessin sans personnalité. ... les grandes aquarelles de scènes bourgeoises, aux contours d'une calligraphie facile (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 47). Prononc. et Orth. : [ka(l)ligʀafi]. Pour [ll] ou [l] cf. calligraphe. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1569 « art de bien former les caractères d'écriture » (H. Est., Conform. du lang. fr. avec le grec, Ep. ds Gdf. Compl.). Empr. au gr.
κ
α
λ
λ
ι
γ
ρ
α
φ
ι
́
α (v. calligraphe) « belle écriture » (ie-iies., Plutarque ds Liddell-Scott). Fréq. abs. littér. : 32. DÉR. Calligraphisme, subst. masc.Graphisme fondé sur la calligraphie. ... exprimer des lettres ou un dessin à l'aide d'une simple ligne lumineuse : c'est l'essence même du graphisme, voire même du calligraphisme (Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 3019).− 1reattest. 1935 id.; du rad. de calligraphie, suff. -isme*. |