| CALLEUX, EUSE, adj. A.− Usuel. Qui présente des cals ou callosités. Main, peau calleuse. − P. métaph. : 1. Cela représentait tout simplement une jeune femme, blanche et frêle (...) un paysage dur et calleux encadrait cette grâce immense.
Castagnary, Salons,1857, p. 59. − Au fig. Endurci, insensible : 2. Quand nous réfléchissons d'un côté au peu de consistance de toutes nos modifications affectives, à la promptitude avec laquelle elles nous échappent, à ce que peuvent les progrès de l'âge pour émousser notre sensibilité, et la rendre en partie calleuse; ...
Maine de Biran, De l'Influence de l'habitude sur la faculté de penser,1803, p. 64. 3. Quand j'userais ma vigueur à des travaux stupides, à manier la hache, la pioche ou la hie; à quoi bon, quand je me ferais le cœur calleux comme les mains?
Borel, Champavert,Champavert, le lycanthrope, 1833, p. 225. B.− MÉDECINE 1. ANAT. Corps calleux. Partie qui couvre les deux ventricules du cerveau : 4. Un homme qui avait un abcès dans le corps calleux, m'a dit plusieurs fois, pendant le cours de sa maladie, qu'il sentait son lit se dérober sous lui, ...
Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 142. 2. PATHOL. Ulcère calleux. Ulcère dont les bords sont épais et durs. Prononc. et Orth. : [kalø], fém. [-ø]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. xives. cailleuse (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1353); 1478 calleuse (Chauliac, Grande Chirurgie d'apr. G. Sigurs, Contribution à l'ét. du fr. méd., thèse, Montpellier, 1963-64, p. 269); 1751 corps calleux (Encyclop. t. 2). Empr. au lat. callosus « qui présente des cals ». Fréq. abs. littér. : 105. Bbg. Sigurs 1963/64, p. 54, 268, 427. |