| CALIORNE, subst. fém. MAR. ,,Gros palan composé de deux fortes poulies multiples et d'un garant de forte dimension`` (Soé-Dup. 1906) : Quant aux canons provenant du brick, c'étaient de jolies pièces en acier fondu qui, sur les instances de Pencroff, furent hissées au moyen de caliornes et de grues jusqu'au palier même de Granite-house; ...
Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 464. SYNT. Caliorne de bas-mât, de brigues, de braguet (Nouv. Lar. ill.), caliorne de misaine; caliorne de redresse (Rob.); les garants de la caliorne. Rem. Attesté ds l'ensemble des dict. généraux. V. aussi affaler ex. 5. Prononc. et Orth. Caliorne : [kaljɔ
ʀn]; caliourne : aucune transcr. ds les dict.; caïorne : seule transcr. ds Littré : ka-ior-n'. Ds Ac. 1762. La majorité des dict. enregistre la forme caliorne. Ac. Compl. 1842 : ,,On écrit aussi calliorne et cayorne``. (Pour cette dernière forme cf. Lar. 19e). Littré et Nouv. Lar. ill. consacrent à caïorne une vedette de renvoi à caliorne. Quillet 1965 admet caliorne ou calyorne. Étymol. et Hist. 1634 (Cleirac, Explication des termes de marine employez dans les edicts, ordonnances, et reglemens de l'Admirauté, Bordeaux ds Jal1). Empr. au prov. mod. caliourno, Mistral, peut-être dér. par une suffixation d'orig. obsc. de cau « gros câble », ibid., peut-être issu lui-même du gr. κ
α
́
λ
ω
ς « câble ». − L'hyp. d'un empr. à l'ital. caliorna (Dauzat 1973) fait difficulté du point de vue chronol. l'ital. n'étant pas attesté av. le xixes. (Carena ds Batt.) et étant, d'apr. DEI, empr. au provençal. Fréq. abs. littér. : 2. |