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CALENDRIER, subst. masc.
A.− Système officiel de mesure du temps par sa division en années, mois et jours, dont l'organisation est réglée par des facteurs astronomiques, climatiques ou sociaux. Calendrier lunaire, solaire :
1. Les anciens arabes avaient un calendrier lunaire, mais que l'on réajustait pour le conserver en harmonie avec le calendrier solaire et donc les saisons. Il n'en est plus ainsi dans le calendrier lunaire musulman, qui retarde chaque année de onze à douze jours sur le calendrier solaire, sans plus aucun rapport avec les saisons; ... G.-H. Bousquet, Les Grandes pratiques rituelles de l'Islam,1949, p. 55.
P. métaph. :
2. Chacun de nous a dans le cœur un calendrier particulier d'après lequel il mesure le temps; il y a des minutes qui sont des années, des jours qui marquent comme des siècles. Flaubert, Correspondance,1846, p. 368.
SYNT. Calendrier julien ou vieux calendrier. Calendrier romain réformé sur les ordres de Jules César, remplacé par le calendrier grégorien ou nouveau calendrier, issu de la réforme ordonnée par le pape Grégoire XIII en 1582. Calendrier républicain (institué par la Convention et en vigueur jusqu'au 31 déc. 1805) où le 22 sept. 1792, date de la proclamation de la République, marque le début de l'an I. Cf. brumaire, fructidor, etc., décadi, duodi, etc. Calendrier fixe ou universel. Projet de réforme du calendrier grégorien actuel.
B.− Tableau, généralement imprimé, contenant les principales divisions officielles du temps.
1. Tableau contenant la liste de tous les jours de l'année, rangés par mois et par semaines, marqués du nom d'un saint, d'une fête ou d'un anniversaire historique avec souvent des indications concernant le début des saisons, les phases de la lune, le lever et le coucher du soleil. Calendrier mural; le calendrier des postes; consulter un calendrier. Y en avait [de ces batailles] autant que de saints au calendrier (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 180):
3. Les jours qui suivirent furent si mornes qu'ils ne peuvent se raconter. (...) Christophe ne vécut plus que d'une façon machinale; et le seul acte de sa vie auquel il s'intéressât, était lorsque, le soir, au moment de se coucher, il rayait, comme un écolier, sur son calendrier, une des interminables journées qui le séparaient du retour de Minna. R. Rolland, Jean-Christophe,Le Matin, 1904, p. 212.
Calendrier perpétuel. Suite de calendriers annuels centrés sur le jour où tombe la fête de Pâques et permettant de trouver les indications concernant les autres jours de chaque année.
P. méton., rare. Le calendrier. Les saints du calendrier :
4. ... il [Mahoudeau] s'était vu forcé, pour vivre, de se mettre aux gages d'un marchand de bons dieux, où il grattait dix heures par jour des Saint-Joseph, des Saint-Roch, des Madeleine, tout le calendrier des paroisses. Zola, L'Œuvre,1886, p. 69.
P. ext. Suite chronologique des événements passés disposés par référence à un tel tableau :
5. Au cours d'une existence si longue, si promenée, il m'arrive de ne pas m'orienter dans le calendrier de mes voyages et de leurs événements. A. Arnoux, Carnet de route du Juif Errant,1931, p. 171.
Erreurs de calendrier (cf. A. France, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. VIII).
P. anal. Calendrier de Flore. Tableau comprenant les noms des plantes selon leur ordre de floraison au cours de l'année.
2. Ce même tableau considéré comme le retour annuel et (quasi) rituel soit de fêtes, à célébrer ou à souhaiter, soit de travaux à exécuter. Les migrations des oiseaux servoient de calendrier aux laboureurs (Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 1, 1803, p. 186):
6. Culte des morts, − culte des héros. Les grands hommes, leurs centenaires, leurs anniversaires, créent à la longue une hagiographie, un calendrier rituel. J.-R. Bloch, Destin du Siècle,1931, p. 154.
Spéc. Calendrier ecclésiastique. Liste où sont portés les noms des fêtes, des saints et des bienheureux dont le culte doit être célébré dans l'Église. Calendrier rustique (ou du laboureur, etc.). Calendrier indiquant les travaux des champs à exécuter chaque mois (cf. A. France, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. LXXVIII).
P. ext. Suite chronologique d'actions qu'un groupe ou un individu inscrit à son programme pour une année, pour une période donnée. Le calendrier de la saison d'escrime (Figaro,19-20 janv. 1952, p. 9, col. 7).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. calendriériste. Illustrateur de calendrier (A. Malraux, Les Voix du silence, 1951, p. 490).
Prononc. et Orth. : [kalɑdʀije]. Warn. 1968 ne transcrit pas yod de passage à la finale : -dʀi-e (cf. aussi les dict. hist. sauf DG). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1119 kalendier (Ph. de Thaon, Comput, 1179 ds T.-L.); [av. 1307, forme en -drier, Marco Polo d'apr. Dauzat 1968], 1339, 18 mai chalandrier (Curat. des biens des enfants de Jakemon de Bauegnies, A. Tournai ds Gdf. Compl.); 1372 kalendrier (t. VI, Ordinat. reg. Franc., p. 486 ds Du Cange t. 4, p. 485b: Un kalendrier de bois à bergier). Calendrier, du lat. calendarium, d'abord « registre où étaient inscrits les comptes », Sénèque, Benef., 10, 3 ds Forc., s.v. 1; le sens moderne n'est attesté que dans la basse latinité, ibid., s.v. 2; calendarium est dér. de calendae (calendes*); calendrier par intercalation de -r- épenthétique sans nécessité phonét. apparente. Fréq. abs. littér. : 254. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 269, b) 373; xxes. : a) 381, b) 421. Bbg. Delisle (J.), Gauthier (F.). La Gestion de l'entreprise. Meta. 1970, t. 15, no1, p. 40. − Gottsch. Redens. 1930, p. 363, 396.