| CALANDRER, verbe trans. [L'obj. désigne du papier, des étoffes, etc.] Passer à la calandre; laminer dans une calandre pour donner un apprêt. Le repassage « à neuf » ou « glacé » se pratique, dans l'industrie, à l'aide de machines à calandrer (Lar. mén.1926).Prononc. et Orth. : [kalɑ
̃dʀe]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1400 part. passé adjectivé « lustré, lissé avec la calandre » (Ord., VIII, 387 ds Gdf. Compl. : toile calandree); 1483 calandrer (Escript de lewiuer d'entre Jeh. Carpentier et Jaquemart Pincemaille, chir., A. Tournai ds Gdf. Compl.). Dénominatif de calandre « cylindre » malgré le hiatus chronologique. Fréq. abs. littér. : 3. DÉR. 1. Calandrage, subst. masc.Action de calandrer. Le calandrage se fait à l'aide de gros cylindres cannelés, qui, chauffés, exercent une forte pression sur les tissus, déformant ou écrasant les côtes ou les fils (J. Coulon, Technol. gén. pour la modiste,1951, p. 37).− [kalɑ
̃dʀa:ʒ]. Ds Ac. 1878 et 1932. − 1reattest. 1771 « opération de lustrage des étoffes » (J.-J. Schmidlin, Dict. univ. de la lang. fr., ds Z. rom. Philol., t. 23, p. 18); du rad. de calandrer, suff. -age*. 2. Calandreur, euse, subst.Ouvrier, ouvrière qui travaille à la calandre à papier. − [kalɑ
̃dʀ
œ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. − 1reattest. 1313 kalendreur « ouvrier qui lustre les étoffes » (Livre de la taille de Paris ds Gdf. Compl.), rare; du rad. de calandrer, suff. -eur2*. |