| CALAMITÉ, subst. fém. A.− [Le plus souvent au plur.] Malheur qui afflige un grand nombre de personnes, qui affecte une grande étendue de pays : 1. Je n'ai pas balancé à venir partager vos dangers, à me placer au milieu de votre héroïque population et à faire tous mes efforts pour vous préserver des calamités de la guerre civile et de l'anarchie.
Recueil de textes d'histoire, L'Époque contemp., 1789-1869, p. 200. − DR. Calamité(s) agricole(s). ,,Dommages matériels non assurés et d'importance exceptionnelle dus à des variations anormales d'intensité d'un agent naturel`` (Lemeunier 1969). − Calamité(s) publique(s). Événement dommageable, d'une exceptionnelle gravité, survenant de façon imprévisible et provoqué par des forces naturelles (cf. Quillet 1965) : 2. Mais tous les risques soit à raison de leur ampleur, soit à raison des réglementations en vigueur, ne sont pas assurables. Ils sont alors « calamités publiques » et leur dédommagement fait appel à la solidarité nationale, qui peut prendre diverses formes : textes spéciaux assurant réparation de calamités importantes, textes permanents ouvrant droit à des avantages fiscaux, à des possibilités de prêts à taux réduit, etc.
G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, pp. 5-6. B.− P. hyperbole. Infortune personnelle grave. C'est parfois une calamité qu'une grande fortune (Mérimée, Lettres à la comtesse de Montijo,t. 2, 1870, p. 75): 3. La mauvaise gestion des finances, qui n'avait été longtemps qu'un mal public, devint alors, pour une multitude de familles, une calamité privée.
Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution,1856, p. 280. Prononc. et Orth. : [kalamite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Début xives. « dommage, préjudice qui atteint qqn » (Girart de Roussillon, 131 ds T.-L.); 2. 1490-96 » « désastre, malheur public » (G. Heidel, La Lang. et le style de Philippe de Commynes, Leipzig − Paris, 1934, p. 106); 1554 spéc. domaine agric. (R. Est., Dictionariolum ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. calamitas. Fréq. abs. littér. : 393. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 200, b) 325; xxes. : a) 247, b) 323. |