| CAILLOUTAGE, subst. masc. A.− Action de caillouter, de revêtir de cailloux (cf. caillouter) : 1. Il surveillait le cailloutage de la route, votée en 1848, et devait cette place à M. de Mahurot, l'ingénieur.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 149. − P. méton. Résultat de cette action; médiocre pavement fait de cailloux assemblés. Le misérable cailloutage dit pavé de la ligue (Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 143). ♦ P. anal. Sol constitué par un lit de cailloux. Le bruissement de l'eau sur son lit de cailloutages (Lamartine, Voyage en Orient,t. 2, 1835, p. 8). − P. ext., MAÇONN. Parement de murs fait de cailloux et de mortier. B.− Mélange dans lequel entrent des cailloux (cf. caillouté II B). L'or métamorphosé..., en cailloutages (Balzac, Massimilla Doni,1839, p. 379). 1. MAÇONN. ,,Béton fait de cailloux et de chaux hydraulique`` (Plais.-Caill. 1958) : 2. ... ces murs ainsi composés : un lit de grosses pierres jointes ensemble par des crampons de fer; une maçonnerie mêlée, appliquée sur ces grosses pierres; une couche de cailloutage collée sur cette maçonnerie; un enduit répandu sur ce cailloutage.
Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem,t. 2, 1811, p. 269. 2. CÉRAM. Faïence fine dans la composition de laquelle entre du silex broyé; poterie faite avec cette terre : 3. [Parmi les poteries dures] ... dont la pâte a pour base une argile... peu dégraissée, [il y a] ... le biscuit des faïences fines dites cailloutage.
A. Brongniart, Traité des arts céram.,1844, p. 278. Prononc. et Orth. : [kajuta:ʒ]. Pour une durée longue sur l'initiale cf. caillou. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1638 caillotage « ouvrage fait de caillou, ensemble de cailloux » (Sully, Oecon. roy., chap. XCVII ds Gdf. Compl.); 1694 cailloutage (Ac.). Dér. de caillot « caillou » (pour cette forme, v. caillou), l'infl. de caillou étant à l'orig. de la forme cailloutage; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Darm. 1877, pp. 73-74. |