| CAHUTE, subst. fém. Abri, habitation misérable. Une méchante cahute. Misérable cahute de branchages et de chaumes (Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 2, 1868, p. 253):1. Leurs villages [des Hurdes] sont faits d'allées aux maisons trapues, on croirait des niches, avec des toits de pierres plates calfatés par la mousse; ces cahutes n'ont souvent ni portes ni fenêtres, des trous seulement pour entrer et s'éclairer.
T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1963, p. 251. − P. métaph. : 2. J'ai erré de naufrage en naufrage; je sens une malédiction sur ma vie, poids trop pesant pour cette cahute de roseaux.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 170. Prononc. et Orth. : [kayt]. Ac. 1718-1762 et 1835-1932 : cahute; cf. aussi Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, DG, Grev. 1964, Rob., Quillet 1965, Dub. Ac. 1798 : cahuette; cf. aussi Land. 1834. Ac. 1694 : cahuette. Pour cette forme cf. aussi Ac. Compl. 1842 (qui la considère comme vieillie) ainsi que Besch. 1845, Lar. 19e. Elle est encore mentionnée ds Grev. 1964. Étymol. et Hist. xiiies. chahute dans un ms. où les graphies -c-, -ch- et -k- sont utilisées indistinctement pour des mêmes phonèmes (Ernoul Caupain, Entre Godefroi et Robin, 9 ds K. Bartsch, Altfranzösische Romanzen und Pastourellen, Leipzig, 1870, t. 2, p. 57 : de joins et de feuchiere estoit coverte sa chahute a la clokete et a la muse aloit chantant une cancon); xives. quahute (Lit. remiss. ann. 1391 ex. Reg. 141 ch. 159 ds Du Cange, s.v. cahua); xvies. cahute (Calvin, Instit., 332 ds Littré). Soit croisement de hutte* et de mots tels que cabane*, caverne*, soit dér. de hutte* avec préf. péj. ca- (v. caboche; FEW t. 16, p. 277a et b, EWFS2, s.v. ca- et s.v. cahute). Fréq. abs. littér. : 102. Bbg. Pohl (J.). La Maison ds les fr. marginaux. Vie Lang. 1969, p. 146. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 95; t. 3 1972 [1930], pp. 400-401. |