| CAGOUILLE, subst. fém. MAR., vx. ,,Volute qui sert d'ornement au haut de l'éperon d'un vaisseau.`` (Ac. 1835). Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Lar. 20eet Quillet 1965. Prononc. et Orth. Dernière transcr. ds DG : kà-goūy'. Ds Ac. 1798 et (comme vx) ds 1835. Étymol. et Hist. 1. 1611 cagouille « escargot » (Cotgr.); d'où 2. 1687 p. métaph. « volute au haut de l'éperon des navires » (Desroches, Dict. des termes propres de marine, p. 87. d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 307). Mot attesté au sens 1 dans les dial. du Centre (Aunis, Saintonge, Poitou, etc.) aussi en Gascogne et Périgord, de même orig. que l'a. prov. cogolha « escargot » (Comptes de l'Arch. de Bordeaux du 13eet 14es. ds Du Cange t. 8, p. 445b; v. aussi A. Thomas, Mél. d'étymol. fr., Paris, 1902, pp. 40-41), c'est-à-dire issu de *conchȳlia (neutre plur. pris comme fém. sing. du lat. class. conchylium « coquille »), à travers un *cocŭlia né − soit d'un croisement avec coccum (coque*) qui expliquerait la perte du son nasal, et avec cuscōlium « kermès » (pour la longueur du o, v. Cor., s.v. coscojo; v. FEW t. 2, p. 1006 et coquille), − soit d'un croisement avec cochlea (EWFS2). Bbg. Boulan 1934, p. 65. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 151. − Rupp. 1915, p. 307. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 95, 100, 256. − Schmidt 1914, p. 119. − Thomas (A.). Étymol. fr. Romania. 1900, t. 29, pp. 165-166. |