| CAGOTERIE, subst. fém. Dévotion excessive, bornée, hypocrite : Voltaire et ses échos...
Ont tant crié tolle sur la cagoterie...
Qu'ils ont anéanti toute religion.
A. Pommier, Colères,1844, p. 18. − P. ext. Esprit cagot, manière d'agir du cagot (cf. cagotisme). Les livres (...) biffés, raturés, mutilés, par la cagoterie (Courier, Pamphlets pol.,Lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 14). ♦ P. méton. Action cagote. Une, des cagoteries. La Restauration a été bien moins un principe politique qu'un principe religieux. C'est une cagoterie (E. et J. de Goncourt, Journal,1862, p. 1005). Prononc. et Orth. : [kagotʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1598 (P. de Marnix de Sainte-Aldegonde, Des différends de la religion, III, 28, Quinet ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 287). Dér. de cagot*; suff. -erie*. Cf. béarnais cagotarios « maisons des cagots » 1551, Fors de Bearn ds Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 1072. Fréq. abs. littér. : 7. |