| CADENETTE, subst. fém. Longue tresse de cheveux que les soldats de l'infanterie française portaient de chaque côté des tempes. Cheveux en cadenettes (Ac.1835-1878) :1. Ce fut une marque de civisme, aussitôt après le 9 thermidor, de remplacer la carmagnole par un habit carré et décolleté, les cheveux sales et plats par des cadenettes et un peigne...
Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 1, 1863-69, p. 215. 2. Angélo alla aux communs et frappa à une porte (...) Parut un vieillard à l'ancienne mode avec une maigre cadenette de cheveux gris.
Giono, Bonheur fou,1957, p. 65. Rem. La docum. atteste un homon. cadenette de fer, région. « chaînette » (cf. Pourrat, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 63). Prononc. : [kad(ə)nεt]. Étymol. et Hist. 1655 « longue mèche de cheveux que les hommes laissaient pendre sur le côté droit ou gauche du visage » (Perrin, Poésies dans Littré); 1767 en partic. « longue tresse de cheveux que les soldats d'infanterie portaient au dessus de la tête » (ds Besch.). Dér. du nom d'Honoré d'Albert, seigneur de Cadenet (Vaucluse), frère de Charles, duc de Luynes, connétable de France (1578-1621) et qui aurait été le 1erà porter de telles mèches, v. Mén. 1750. Fréq. abs. littér. : 7. BBG. − Migl. 1968 [1927], p. 179, 344. |