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CACHOTTIER, IÈRE, adj. et subst.
Souvent fam.
A.− Emploi adj. [En parlant d'une pers. ou de sa manière d'être] Qui fait des mystères, des cachotteries à propos de tout. Des manières cachottières. Paul se jugeait discret, il n'était que cachottier (Radiguet, Le Bal du comte d'Orgel,1923, p. 24):
Il était déjà comme ça étant petit, dit Madame L'Aumône : un peu cachottier. − C'est pas tant qu'il était cachottier, dit Suzanne, mais il était pas très confiant confiant. Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 210.
B.− Emploi subst., plus rare. C'est une cachottière. Un petit cachottier. Oh! la cachottière! (L. de Vilmorin, Madame de***,1951, p. 113).
Rem. Attesté dans l'ensemble des dict. gén. à partir de Ac. Compl. 1842. On relève dans la docum. cachotier, subst. masc., prisonnier d'un cachot en arg. (cf. P. Joigneaux, Les Prisons de Paris, 1841, p. 248).
PRONONC. : [kaʃ ɔtje], fém. [-tjε:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1670 adj. cachottier (Oldenburg, Correspondance adressée à Huet dans Fr. mod., t. 14, p. 291) attest. isolée; repris en 1829 (Boiste). Dér. du rad. de cachotter*; suff. -ier*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 42.
BBG. − Gohin 1903, p. 244.