| CACHOTTERIE, subst. fém. Souvent fam. Attitude empreinte d'affectation ou de mystère qui consiste à taire ou à cacher une chose généralement de peu d'importance; au plur. ce que l'on cache ainsi. Un air de cachotterie, faire des cachotteries : 1. ... il parlait rarement d'une façon tout à fait nette, ses réponses étaient équivoques; il faisait, à propos de tout, des cachotteries et des mystères, qui mettaient Christophe hors de lui.
R. Rolland, Jean-Christophe,Le Matin, 1904, p. 167. 2. Leurs [des personnages de Dostoïevski] dissimulations passagères, leurs bonds furtifs, leurs cachotteries, leurs contradictions, et ces inconséquences dans leur conduite, que parfois ils semblent multiplier à plaisir et faire miroiter aux yeux d'autrui, ne sont chez eux que des coquetteries, des agaceries pour piquer sa curiosité et l'obliger à se rapprocher.
N. Sarraute, L'Ère du soupçon,1956, p. 33. PRONONC. ET ORTH. : [kaʃ
ɔtʀi]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. cachoterie avec un seul t. À ce sujet cf. Orthovert 1966, p. 125 : ,,La finale -oterie s'écrit avec un seul t, sauf dans cachotterie.`` ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1704 (Boss., Rem. réponse, VIII, 5, 17 dans Littré).
Dér. du rad. de cachotter cf. supra cacher Dér.; suff. -erie*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 59. |