| CABUS, subst. masc. Variété de chou pommé à grosse tête ronde, à feuilles lisses : 1. ... que de choux dans cette rue [aux Halles] : (...) « Voulez-vous des frisés, des milans, des cabus, mes petits amours? » nous crie une marchande.
Nerval, Bohême galante,1853, p. 153. − Emploi adj. Pommé : 2. Mon oncle, sans vous commander, passez au jardin, rapportez-m'en quelqu'un, de ces bien pommés, bien cabus!
Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 242. Prononc. et Orth. : [kaby]. Ac. Compl. 1842, s.v. cabus, renvoie à cab. Fér. 1768 : ,,Il y en a qui écrivent capus, mais ils ne sont pas à imiter.`` (Cf. aussi Besch. 1845). Ortho-vert 1966, p. 125 : ,,Les adjectifs en u s'écrivent tous avec u, sauf : abstrus, cabus, camus, confus, contus, diffus, inclus, infus, obtus, perclus, reclus. Ex. : aigu, charnu, crochu, vermoulu.`` Étymol. et Hist. xiiies. « tête de chou » (Le Régime du corps de Maître Aldebrandin de Sienne, 161, 17 dans T.-L.); 1393 choulx cabus (Ménagier, t. 2, p. 48, ibid.). Empr. à l'a. prov. cabus (xiiies. hapax dans FEW t. 2, 1, p. 343b, s.v. caput; puis 1454 dans Pansier, très rare dans la docum. en raison de son caractère pop.) dér. avec suff. -uceu du lat. caput « tête »; l'a. prov. est issu du lat. soit directement soit par l'intermédiaire des dial. de l'Italie du Nord. Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 248. − Törnqvist (N.). Ein Seemannsausdruck dunkler Herkunft. Neuphilol. Mitt. 1968, t. 69, pp. 685-687. |