| CABRE, subst. fém. A.− Région. Chèvre : Le petit chevrier toscan ne dessine pas les chèvres d'après les bas-reliefs... mais d'après les cabres bondissantes de son troupeau.
A. Suarès, Voyage du Condottière,t. 2, 1932, p. 194. B.− P. anal., TECHNOL., inus. Appareil de levage tripode utilisé autrefois dans les ports, les carrières, etc. (cf. chèvre). Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires. − P. ext., TISS., vx. Chevalet du métier à tisser la soie qui supporte l'ensouple pendant le montage des chaînes (cf. cabri). Rem. Attesté dans la plupart des dict. du xixes. ainsi que dans Lar. 20e. Prononc. : [kɑ:bʀ]. [ɑ] accentué est gén. post. et long [ɑ:] devant une consonne sonore suivie d'une liquide; à ce sujet, cf. Fouché Prononc. 1959, p. 58; Grammont Prononc. 1958, p. 31; G. Straka, Syst. des voyelles du fr. mod., Strasbourg, Inst. de Phonét., 1950, p. 21; Mart. Comment prononce 1913, p. 32. Étymol. et Hist. 1. 1535 cabre « chèvre » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder et M. A. Screech, Genève, 1970, p. 47 : Sang de les cabres! [juron atténué pour « Sang du Christ! »]); 1547 (N. du Fail, Propos rustiques, p. 135 dans IGLF Litt. : gambes de cabre à la sauce verte); 2. 1723 technol. (J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm. : Cabre. Espèce d'engin assez semblable à celui que les charpentiers et les maçons appellent une chèvre). Empr. à l'a. prov. cabra « chèvre » (dep. 1241-82, Deudes de Prades dans Rayn.) et « machine pour élever les pierres » (1497 d'apr. Pansier t. 3, p. 31), du lat. capra (v. chèvre). BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 259. |