| CABOTEUR, EUSE, subst. A.− Marin qui fait le cabotage. Un vieux caboteur qui pilotait l'Éclipse (Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 150). − P. métaph. : 1. L'expérimentation aventurière a trouvé peut-être, après Apollinaire, son principal héros dans Jean Cocteau, depuis le Cap de Bonne Espérance, plus intelligent, plus souple, plus aimable qu'Apollinaire, moins génial, moins navigateur au long cours, plutôt caboteur...
A. Thibaudet, Hist. de la littér. fr. de 1789 à nos jours,1936, p. 552. B.− Bateau qui sert au cabotage : 2. Un vieux château baigne le pied de ses tours dans un grand étang triste, triste, avec des vols d'oiseaux sauvages. Une rivière sort de là que les caboteurs peuvent remonter jusqu'à la ville [Douarnenez].
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Un Fils, 1882, p. 318. − Emploi adj. La corvette caboteuse de don Nemesio venait de mouiller, pavoisée, entre deux rangées de pirogues de guerre pleines de sauvages (Morand, La Folle amoureuse,1956, p. 22). Prononc. : [kabɔtœ:ʀ]. Étymol. et Hist. [1. 1277 nom propre « marin qui pratique le cabotage(?) » (Registre des trèves de la ville de Tournai, fo7 vodans Rom. Forsch., t. 25, p. 14 : Jeh. li Petis, li pisseniers [poissonnier], a trs. don. de 1. s. [a triues donnet de lui et des siens] de son costet a Polon dou Bruille et a Huon le Caboteur)]; 2. 1542 « bateau qui fait le cabotage » (Douai, ap. La Fons. dans Gdf. Compl.). Prob. dér. de caboter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 28. BBG. − Boulan 1934, p. 64. − Kemna 1901, p. 54. |