| CABOT1, subst. masc. Pop., souvent péj. Chien. Synon. pop. clebs :La pêche m'intéresse pas, je te dis! C'est la chasse, je vas te dire, c'est le lapin qui m'intéresse.
Le grand Volat tendit l'oreille. Un mot passa entre ses lèvres :
− Collet?
− Dame non, fit l'homme. C'est trop facile de te faire poirer : tu poses une tente, un garde passe avec son chien, le cabot se prend par une patte, et voilà tes collets trahis.
Genevoix, Raboliot,1925, p. 197. Rem. Attesté dans les dict. gén. à partir de Littré (absent dans Ac.). Prononc. et Orth. : [kabo]. Noter la graph. cabo dans L.-F. Raban et Marco Saint-Hilaire, Mémoires d'un forçat, 1828-29, p. 311. Étymol. et Hist. 1821 arg. « chien » (Ansiaume, Arg. en usage au bagne de Brest, fo7 ro, § 109); 1836 cabe (F. Vidocq, Les Voleurs, t. 2, p. 278); 1896 cabja (G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 334); 1901 cabji (Bruant, p. 104). Mot d'orig. obsc. (FEW t. 22, p. 7a); peut-être à rattacher au lat. caput « tête » par l'intermédiaire d'une forme mérid., v. chabot. L'hyp. d'une altération de clabaud* (Esn.) « chien qui aboie fortement » sémantiquement recevable, fait difficulté du point de vue phonétique. Fréq. abs. littér. : 21. BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 287. − Robert (I.). La Tentation de l'arg. Déf. Lang. fr. 1969, no49, p. 10. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 48, 215. − Sain. Lang. par. 1920, p. 304, 378. − Sain. Sources t. 2 1972 [1930], p. 88, 444. |