| CABILLAUD, subst. masc. ICHTYOL. Églefin : Pêle-mêle, au hasard du coup de filet, les algues profondes, où dort la vie mystérieuse des grandes eaux, avaient tout livré; les cabillauds, les aigrefins, les carrelets...
Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 697. Rem. Désigne souvent la morue fraîche (cf. A. Boyer, Les Pêches mar., 1967, p. 63). Prononc. et Orth. Cabillaud : [kabijo]; cabliau : [kablijo]; cabéliau, dernière transcr. dans DG : kà-bé-lyó. Ac. 1798 et 1932 : cabillaud. Ac. 1835, s.v. cabliau, renvoie à cabillaud; Ac. Compl. 1842, s.v. cabeliau, renvoie à cabillaud; Ac. 1878, s.v. câbliau, également à cabillaud. À côté de la forme cabillaud donnée par tous les dict. (et pour laquelle Lar. 19e, Lar. encyclop. admettent aussi la graph. cabillau) on trouve cabliau dans Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, Littré, Guérin 1892, DG. Pour Lar. 19eet Guérin 1892 cette forme est anc.; on trouve cabeliau dans Lar. 19e(,,ancienne forme du mot cabillaud``), Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Rob. (pour lesquels cabeliau est encore usité). On trouve cabéliau (é accent aigu) dans Besch. 1845, Lar. 19e(,,on a écrit aussi cabéliau``), Littré, Guérin 1892 et DG (pour lesquels cette forme est encore usitée). On trouve enfin cabiau dans Guérin 1892; câbliau dans Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e, comme dans Ac. 1878. Pour DG, Ac. écrit câbliau ,,sous l'influence du mot câble``. Homon. cabillot. Étymol. et Hist. Ca 1250 ichtyol. cabellau (Arch. comm. Lille, AA 155 no2858 dans IGLF Litt.); 1278 cabillau (Chirogr., A. Tournai dans Gdf. Compl.); 1762 cabillaud (Ac.) Empr. au m. néerl. cab(b)eliau [néerl. kabeljauw], De Vries, Nederl., attesté dans un doc. flam. sous la forme cabellauwus (1163, Charte de Philippe comte de Flandre, Chambre des Comptes de Lille, Cartulaire de Flandre, 1 ch. 325 dans Du Cange t. 2, p. 8a). Fréq. abs. littér. : 9. BBG. − Behrens D. 1923, p. 59. |