| BÉNÉVOLENCE, subst. fém. Vx ou littér., rare. [En parlant d'une pers., de son comportement avec autrui] Disposition à être aimable et bienveillant. Taper sur l'épaule avec bénévolence (Queneau, Zazie dans le métro,1959, p. 119).Synon. affabilité, amabilité, bienveillance, gentillesse :1. « (...). C'était une femme de visage sec, sec (ou aigre), d'environ quarante années, de paroles sèches, sèches, ne donnant pas le moindre signe d'être capable de quelque bénévolence à autre qu'à ses enfants. »
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 370. − En partic. [En parlant de l'attitude d'un être supérieur] Cf. bénévole I A 2 : 2. Mon Dieu, mon Dieu, pitié! Mes péchés pénitents
Lèvent leurs pauvres bras vers ta bénévolence,
(...) O lance
L'éclair de ton pardon...
Verlaine, Jadis et naguère,1884, p. 381. − P. métaph. [En parlant d'un inanimé] Caractère bénéfique : Orth. − Ac. Compl. 1842 a une forme bénivolance. Guérin 1892 écrit bénévolance.3. Tout bien réfléchi, ou plutôt avant toute réflexion, d'instinct, je crois à la bénévolence du gui, et qu'il ne peut m'attirer que du meilleur.
A. Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 310. Rem. Attesté dans Besch. 1845 et Lar. 20e; remplacé par bienveillance. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xiies. (Grégoire, éd. W. Foerster, 281 dans T.-L. : Celui apaisenteur par humiliteit et par benivolence) − 1611, Cotgr.; repris au xixes. signalé comme ,,v. lang.`` par Ac. Compl. 1842.
Empr. au lat. benevolentia, de même sens (dep. Térence, Heaut., 115 dans TLL s.v., 1894, 5). STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |