| BÉGUEULERIE, subst. fém. Façon d'être, comportement d'une personne, en particulier d'une femme, bégueule : 1. Luce, effarouchée ou feignant de l'être, ferme la fenêtre précipitamment, mais je pense bien que le soir, à l'heure du coucher, elle affiche moins de bégueulerie.
Colette, Claudine à l'école,1900, p. 139. 2. − Asseyons-nous, déclara M. Henriot. Il n'y a pas à faire de manières. Moi, d'abord, je n'y vais pas par quatre chemins. Les bégueuleries, les phrases de mirliflore, j'ai horreur de ça. Allons-y donc carrément.
Arland, L'Ordre,1929, p. 70. PRONONC. : [begœlʀi]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1783 « manières, caractère d'une personne bégueule » (Mercier, Tableau de Paris, VII, 93 dans Gohin, p. 242 : la bégueulerie claustrale); 1825 « pudibonderie » (Brillat-Savarin, Phys. du goût, I, 44 dans Rob. : Une femme spirituelle sans prétention, vertueuse sans begueulerie).
Dér. de bégueule* étymol. 2; suff. -erie*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 23. BBG. − Gohin 1903, p. 242. |