| BÉGAYANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de bégayer*. II.− Adjectif A.− Qui bégaie : 1. Un professeur doux et bégayant qui avait un visage en gelée de coing s'épuisait sur vingt jeunes hommes distraits à faire tourner le programme officiel à la glorification d'un spinozisme timide.
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 237. − [En parlant d'un discours] Qui est dit d'un ton mal assuré : 2. Après avoir défilé dans la ville au milieu d'acclamations payées, il [le colonel Grey] a fait du haut de son phaéton un discours bégayant de dix minutes.
Maurois, La Vie de Disraëli,1927, p. 80. − P. ext. Maladroit : 3. J'eus enfin l'idée de demander à Abel s'il n'avait pas un portrait de sa sœur, (...). Avec une hâte bégayante, il tira de son portefeuille une photographie : ...
Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 453. B.− Au fig. Vague, mal défini, mal assuré. Une volonté vacillante et bégayante (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2,1834, p. 89);leurs idées bégayantes (E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 218): 4. Olivier démaillottait avec précaution cette âme obscure et bégayante; il arrivait à y lire peu à peu sa foi ridicule et touchante dans le renouvellement du monde.
R. Rolland, Jean-Christophe,Le Buisson ardent, 1911, p. 1297. PRONONC. : [begεjã], fém. [-ã:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 218. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 54, b) 333; xxes. : a) 756, b) 246. |