| BUSQUER1, verbe trans. A.− Emploi trans. 1. Munir d'un busc (lame ou corset). Busquer un corset; busquer une poitrine. Tes seins que busqua, que musqua / Un diable cruel (...) Nous ont mis dans tous nos etats (Verlaine,
Œuvres complètes,t. 2, Parallèlement, 1889, p. 140). 2. [Le compl. désigne le nez] Lui donner une forme recourbée comme le devant d'un busc : 1. Certes l'acteur [Coquelin aîné] n'a pu busquer son nez pour la circonstance, mais il est brillant, bavard, ému, avec la juste mesure de distinction qu'il faut à ce gueux de don César [dans Ruy Blas]...
A. Daudet, Pages inéd. de crit. dram.,1897, p. 113. − Emploi pronom. a) Se parer, se vêtir d'un busc. b) [En parlant du nez] Prendre une forme recourbée : 2. Le visage d'Armand s'était affiné; son nez se pinçait, se busquait sur ses lèvres amincies et décolorées.
Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 1125. B.− Emploi abs. [En parlant d'écluses] Se fermer en prenant la forme d'un busc : 3. Au moment de la fermeture, les vantaux battirent assez longtemps l'un contre l'autre avant de busquer.
E.-T. Quinette de Rochemont, Cours de travaux mar.,1900, p. 176. Prononc. : [byske]. Étymol. et Hist. I. Adj. 1. xvies. busquée « femme qui porte un busc » (Montaiglon, Anc. Poés. franç., I, 295 dans DG); p. ext. 2. 1751 porte busquée « porte d'écluse dont les 2 vantaux s'appuient l'un contre l'autre en formant un angle » (Encyclop. t. 2, s.v. busc); 3. 1835 busqué « arqué (cheval, chanfrein) » (Ac.); 1867 avoir le nez busqué (Lar. 19e). II. Verbe 1. 1718 pronom. « garnir d'un busc (un corps de jupe, un corset) » (Ac.); 2. 1718 « mettre son busc (en parlant d'une femme) » (Ibid.); 1899, Nouv. Lar. ill.; 3. 1845 trans. spéc. « raccourcir (une jupe) en la creusant du haut de la ceinture » (Besch.); 4. 1860 p. ext. « arquer, rendre convexe » (Dochez, Nouv. dict. de la lang. fr., Paris). Dér. de busc*; I suff. -é; II dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. |