| BURON, subst. masc. Région. Petite construction montagnarde où les bergers d'Auvergne s'abritent et font leurs fromages en été : Un fait encore plus net se rencontre dans le Cantal : au-dessus et au-delà de la forêt on trouve le pâturage supérieur et le buron, qui est en général une construction toute de pierre. La maison de la haute montagne dans le Caucase dénudé est aussi de pierre.
J. Brunhes, La Géogr. humaine,1942, p. 50. Prononc. : [byʀ
ɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1172-75 buiron « cabane » (Chr. de Troyes, Chevalier charrette, 6447 dans T.-L.) − 1611, Cotgr.; 1690 (Fur. : En Auvergne, on appelle buron, un petit toit de Berger [...] bâti sur le haut de la montagne). Étant donnée l'aire géogr. du mot, partic. bien représenté dans le Nord dès l'époque anc. (cf. T.-L. et Gdf.; v. aussi Haust Étymol., p. 28 et 173), prob. de l'a. b. frq. *būri̭- « cabane » (FEW t. 15, 2, p. 14; v. aussi Walt., p. 101), type en i̭
(v. buire), à rapprocher du germ. *būr- « cabane ». La finale est obscure; contamination de maison avec lequel le mot est souvent associé dès l'orig. ou suff. -on* de nom de chose (cf. coron, perron). Fréq. abs. littér. : 12. BBG. − De Gorog 1958, p. 109. − Pohl (J.). La Maison dans les fr. marginaux. Vie Lang. 1969, p. 84, 146, 148. − Pohl (J.). Les N. de la maison. Vie Lang. 1966, pp. 491-493. |